Les différentes terres

Le terme « Argile » regroupe l’ensemble des terres  utilisées pour faire de la céramique. L’argile est une production de la terre, c’est grâce à l’érosion de la  surface de la croute terrestre, et  l’action de  l’eau sur les roches par broyage et action chimique que l’on va obtenir de fines particules qui donneront l’argile.

L’argile est donc une terre que l’on trouve partout dans le monde. Ses composants sont essentiellement la silice et l’alumine, des oxydes, de l’eau et du feldspath.  En fonction de sa composition, on l’appellera kaolin, argile réfractaire, faïence, grès,  etc… On distingue les « terres »que l’on trouve à l’état naturel ( certains grès, le kaolin) , et les « pâtes » que l’homme crée partir de plusieurs terres ou roches ( la porcelaine).

Un céramiste doit choisir parmi de nombreuses terres aux caractéristiques très variées, chacune ayant des qualités et des défauts propres. C’est en fonction de ses projets, ses besoins, ses techniques de travail que le céramiste fera son choix. Il devra également connaitre les températures de cuisson et des propriétés de la terre pour faire son choix. Les terres les plus couramment utilisées par les céramistes sont les 3 terres que je présenterai.

LA FAÏENCE : Il s’agit d’une terre  plutôt facile à utiliser et adaptée à de nombreuses techniques. C’est une terre que l’on cuit à basse température jamais au dessus de 1150°C. La faïence cuit une première fois entre 1080 à 1120°C, cette première cuisson s’appelle la cuisson de biscuit. Après cette cuisson, il est important d’appliquer un émail sur la pièce réalisée, pour la rendre étanche. Elle doit ensuite être recuite entre 1050 et 1150°C pour avoir son aspect final. La caractéristique principale de la faïence est quelle reste poreuse si elle n’est pas émaillée. Les émaux qui cuisent à basse températures sont très nombreux, et le choix des couleurs est très large. 

LE GRÈS : C’est la terre idéale pour réaliser des pièces à usage domestique et pour les sculptures extérieures, car une fois cuite à haute température, c’est à dire entre 1200 et 1300°C, cette terre devient très résistante et imperméable. Comme pour la faïence, le grès cuit généralement 2 fois, la première cuisson est pour la pièce en terre seulement, et la deuxième pour la pièce avec l’émail. Cette deuxième cuisson haute température, limite le choix des émaux. Comme beaucoup de composants d’émail ne résistent pas aux 1200 degrés du 2e four, les pièces en grès n’ont pas un aussi large choix de couleurs que les pièces en faïence.   

LA PORCELAINE : Cette pâte céramique  composée principalement de kaolin, de quartz et de Feldspath, est née il y a plus de deux mille ans en Chine. Elle produit une pâte blanche translucide caractéristique. On cuit généralement la porcelaine ( en deuxième cuisson ) entre 1260 et 1300 degrés, il s agit donc d’une terre haute température comme le grès.

Mis à part la porcelaine dont la principale caractéristique est sa blancheur, le grès et la faïence peuvent être de couleurs variées, blanc, beige, rouge ou noir.

 

Les terre peuvent changer de couleur, et réduisent de façon très différente lors de la cuisson, il est donc important de connaitre les caractéristiques des terres avant de les utiliser, pour ne pas avoir trop de surprises.

 

Cf la photo ci dessous, porcelaine et grès blanc avant et après la première cuisson.